L'Age d'or de Pise - Oeuvres des XII° - XIII° siècles

Si tous connaissent Les splendeurs de Venise dite la Sérénissime, sa position de Reine de la Méditerrannée et surtout ses nombreux échanges avec L'Orient chrétien, on connaît moins le rôle fondamental que joua Pise dans les rapports entre le monde byzantin et ta tradition italienne.

Du reste, par le passé, une certaine historioqraphie opposait négativement la "manière grecque" à la peinture italienne, celle-ci étant comme plus libre et créative. En réalité, l'étude des sources et des Œuvres - dont l'essai de Michele Bacci (Université de Fribourg) constitue un brillant exemple - permet de comprendre toute la richesse de la première, et les multiples liens culturels et spirituels existant entre ces deux mondes. Et il n'est pas anodin que, parmi ces sources, l'on trouve des opinions formulées par l'abbé Didier (ou Desiderius) lui-même, le bienheureux pape Victor III, artisan de la grande renaissance artistique et culturelle de l'abbaye de Mont Cassin. Au dualisme professé à l'époque moderne s'oppose ici une perception profondément unitaire du langage artistique chrétien, dans le contexte duquel ont surgi aussi les splendides œuvres d'art présentées dans cette publication.

La culture pisane s'enorqueillit en effet d'images d'une grande beauté, telles les peintures anciennes des XIIe-XIIIe siècles) parmi lesquelles figurent de grandes croix peintes illustrant l'histoire de la Passion et de la Résurrection, des icônes mariales et des retables hagiographiques dédiés à saint François, sainte Catherine et saint Nicolas. L'examen du patrimoine artistique présent en Toscane, en particulier dans la région de Pise, permet de voir, d'un côté la forte présence d'artistes byzantins (certaines parmi les œuvres présentées ici ont été en effet réalisées par des maîtres byzantins) et, de l'autre, l'intérêt porté au langage figuratif byzantin repris et adapté à un mode local, oriqinal et typiquement italien, mais en définitive aucunement perçu comme "autre" ou "alternatif".

Particulièrement digne d'attention apparaît la lecture des grandes croix peintes tel le fruit d'un processus d'"iconisation" du crucifix, élément traditionnel du monde latin. Nous sommes donc en présence d'une admirable démarche de synthèse artistique, mais aussi théologique et culturelle, qui permet ensuite de confirmer le fait que l'icône est un art oecuménique, qui naît et trouve son droit de cité dons tout le monde chrétien sur la base des racines chrétiennes communes.

Table des reproductions

Madone à l'enfant du type «Hodiguitria»

Icône dévotionnelle de la madone à l'enfant

Archange Saint michel

Croix de Saint Jacques de Podio

Croix du Saint Sépulcre

Croix peinte, détail

Retable de Saint Sylvestre

Icône Hagiographique de Sainte Catherine

Madone à l'enfant

Croix peinte, détail de l'ascension

Croix peinte, détail

Madone de «... Nellus»

Madone est enfant debout

Saint Anne trônant

Madone trônant et des scènes de sa vie

Madone à l'enfant glykophilousa

Croix de Saint Matthieu

Madone trônant et scènes de la Passion

Icône hagiographique de Saint François

Madone sous les orgues

Madone à l'enfant allaitante, Saint martin partageant son manteau et Saint Jean l'Evangéliste

Déposition

Icône hagiographique de Saint Nicolas

Madone allaitante