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Sainte Marie Skobtsova - Moniale russe à Paris et martyre de Ravensbrück

002879

Nouveau

Auteur : Père Sergei Hackel

Saint-Léger Editions (2023)

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20,00 €

Fiche technique

Hauteur 21 cm
Largeur 13 cm
Auteur Sergei Hackel (Père)
Editions Saint-Léger Editions (2023)
Nombre de pages 245 pages
Reliure Broché

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Mère Marie, cet être de feu, échappe résolument à toutes les catégories. Enfant, Liza Pilenko rencontre « comme un ami » le procureur du Saint-Synode. Adolescente, elle va trouver chez lui le plus célèbre poète symboliste russe : Alexandre Blok. Poétesse, Élisabeth Kouzmina-Karavaieva fréquente assidûment les salons littéraires de Saint-Pétersbourg. À vingt-huit ans, elle devient en Russie la première femme maire d'une petite ville en pleine tourmente révolutionnaire. Arrêtée, elle rencontre parmi les juges celui qui deviendra son deuxième mari, Danilo Skobtsov, Cosaque du Kouban.

Dans le flot des réfugiés russes, elle arrive à Paris et elle s'investit de plus en plus complètement dans l'aide à ses compatriotes perdus dans ce nouveau contexte.

À la déclaration de guerre, avec ses amis de l'Action Orthodoxe et son fils Youri, le seul de ses trois enfants encore en vie, elle se porte au secours des Juifs persécutés. L'héroïque jeune prêtre Dimitri Klépinine leur fournit des certificats de membre de la paroisse, et elle leur trouve des relais pour l'évasion.

Apprenant la rafle du Vel'd'Hiv', elle s'y rend aussitôt et parviendra à sauver de la déportation quatre petits enfants.

Arrêtée, elle connaît le fort de Romainville puis le camp de Ravensbrück où elle sera un refuge et une consolation pour beaucoup. Elle meurt gazée le Vendredi Saint 31 mars 1945, deux jours avant la délivrance des Françaises - et le même jour qu'une religieuse lyonnaise, Mère Marie Élisabeth Rivet - ayant accompli jusqu'au bout son service apostolique dans « le désert des cœurs humains ».

Mère Marie, par son amour actif porté jusqu'au don total de soi, Mère Marie qui n'a jamais cessé de s'interroger sur toutes les implications du « sacrement du frère » à côté du « sacrement de l'autel », est plus actuelle que jamais.

Une rue nouvellement percée du XV° arrondissement de Paris - tout près de son foyer du 77 rue de Lourmel - porte maintenant son nom.

Le père Sergei Hackel ( 1931-2005) était prêtre et chancelier du diocèse de Grande-Bretagne de l'Église orthodoxe russe. Lecteur de russe à l'Université du Sussex, auteur d'une thèse sur Alexandre Blok, il a longtemps été une voix de la BBC pour les émissions religieuses orthodoxes à destination de la Russie. Il a eu la joie d'assister à Paris à la canonisation (en 2004) de Mère Marie. Une version précédente de ce livre, le mieux informé sur le sujet, dans lequel il avait mis tout son cœur; a été vivement appréciée entre autres par des grands noms tels que Benjamin Britten, Heinrich et Annemarie Böll.

Table des matières

1. Dépouillement

2. La voie se rétrécit

3. Monachisme

4. La maison de la Rue de Lourmel

5. L'Action Orthodoxe

6. Le Deuxième Commandement

7. Pressentiments

8. La guerre

9. Le martyre

Introduction de l'Archiprêtre Sergei Hackel

Mère Marie a connu bien des échecs, tant sur le plan personnel que sur le plan ecclésial. Ses deux mariages se sont soldés par deux divorces. Elle a passé la moitié de sa vie en émigration, loin de sa patrie qu'elle aimait avec un tel dévouement, et qui l'attirait particulièrement les dernières années. Sa voie monastique originale, le monachisme dans le monde, ne suscitait pas de sympathie particulière dans l'émigration du vivant de Mère Marie et encore moins, semble-t-il, après sa mort. Les œuvres fondées à son initiative et avec son concours ne lui ont, pour la plupart, pas survécu. Elle n'a guère laissé de successeurs prêts à continuer son œuvre. Et parmi ceux qui ont repris l'activité de l'Action Orthodoxe qu'elle avait fondée, plus aucun n'était encore en vie à la fin de la guerre. Autrefois, non seulement du vivant de Mère Marie, mais aussi après sa mort, nombreux furent ceux qui taisaient son travail et rejetaient ses idéaux. Après la guerre, certains ont pu avoir l'impression que c'était justifié, vu l'échec apparent de l'œuvre de Mère Marie.

Mais la force de Dieu s'accomplit dans la faiblesse. Et la vie peu ordinaire de cette héroïne dans l'affirmation de la vie, une vie de sacrifice couronnée par une mort en martyre, peut être comparée au grain de froment qui, s'il ne meurt, demeure seul: « Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit» (Jn 12, 24).

C'est à cette nouvelle vie de sacrifice qu'est maintenant appelée l'Église, autrefois persécutée et éloignée de la vie dans la patrie de Mère Marie. Le souci des laissés pour compte se renouvelle, la miséricorde apparaît, la bienfaisance se développe. Dans ce cadre, non seulement l'expérience, mais la figure de Mère Marie acquièrent une dimension nouvelle.

Discrètement, mais pourtant résolument, elle nous montre la voie pour servir.

Ce livre n'aurait pu être écrit sans la collaboration amicale de la moniale Élisabeth (Medvedeva), Fiodor Timoféiévitch Pianoff (1889-1969) et Igor Alexandrovitch Krivochéine. J'ai une dette particulière envers Sophia Borissovna Pilenko (1862-1962), non seulement pour sa bienveillance envers moi, mais pour le zèle qu'elle a montré, dans les dernières années de sa vie, pour conserver et recopier les articles et les poèmes de sa fille, Mère Marie. Je me souviens avec reconnaissance qu'elle a bien voulu écrire la préface à la première édition anglaise de cet ouvrage. Malheureusement, elle est morte avant sa parution. Je remercie sincèrement les autres personnes, en particulier le rédacteur de cette édition, qui m'ont si amicalement aidé de leurs conseils, qui ont partagé avec moi leurs souvenirs, pour la confiance qu'ils m'ont témoignée.

Archiprêtre Sergei Hackel 25 juin 1991

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