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Récit d'un voyage en URSS (1976)

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Nouveau

Auteur : Moine Mitrophane du Mont Athos

Editions des Syrtes (2024)

Collection Syrtes Poche

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13,00 €

Fiche technique

Hauteur 17.5 cm
Largeur 11 cm
Auteur Moine Mitrophane du Mont Athos
Editions Editions des Syrtes (2024)
Collection Syrtes Poche
Nombre de pages 283 pages
Reliure Broché

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Ce livre offre un témoignage unique sur la vie de l'Église orthodoxe russe sous le régime soviétique. En 1976, le père Mitrophane entreprend un voyage en URSS, et sa visite est la première d'un moine athonite depuis la révolution de 1917. Il décrit la vie de l'Église dans un contexte de militantisme athée et de persécution intense, inédite dans l'histoire chrétienne. Néanmoins, une minorité a su préserver sa foi, assurant la survie et la prospérité de l'Église orthodoxe. Ce récit spirituel puissant interroge sur la préservation de notre vie intérieure et spirituelle dans une société qui semble avoir délaissé Dieu. Servies par un style vivant, les réflexions du moine Mitrophane enrichissent ce témoignage exceptionnel.

Le père Mitrophane (Milan Misulié dans le siècle) est né en 1923 en Serbie. Chrétien fervent et anticommuniste convaincu, il participe aux combats de la guerre civile dans son pays. Il quitte la Serbie après l'arrivée au pouvoir du parti communiste en 1945, et vit en exil à Munich. En 1961, il rejoint le monastère serbe de Chilandar sur le Mont Athos, dont il parvient à régénérer la communauté monastique Décédé en 1999, il a eu une influence déterminante dans l'édition par son monastère, d'ouvrages théologiques, philosophiques et historiques

Table des matières

Préface

Premières impressions de Russie

La Laure de Petchory près de Pskov

La Laure de la Trinité-Saint-Serge

Leningrad

La Laure de Potchaiev

La Laure des Grottes de Kiev

Retour à Moscou

Postface

Un Extrait

Tôt le matin, nous allâmes assister à la Liturgie célébrée dans l'église de la Sainte-Ascension, où est conservée une copie de l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu du monastère d'Iviron sur la Sainte Montagne, qui avait été réalisée à la demande du patriarche Tikhon. Nous nous rendons devant Elle, l'Higoumène - la supérieure - de l'Athos, afin de célébrer un moleben. Nous rencontrons alors le peuple russe de Dieu. La Sainte Liturgie est célébrée par un jeune prêtre, le père Anatole. Nous nous tenions dans le sanctuaire, tout en suivant ses gestes tout harmonieux et pleins d'humilité, et sa prononciation recueillie des litanies et des ecphonèses. Un chœur composé d'aveugles répondait. Ils chantent tous les jours. C'est pourquoi l'harmonie y atteint toute sa plénitude. Un vieil archimandrite, le père Gérasime, responsable de l'église, se tenait dans un coin du sanctuaire, tel un saint vivant. Plusieurs personnes s'approchèrent du saint Calice pour communier. Compte tenu du fait que c'était un jour ouvré, l'assistance était relativement nombreuse, composée surtout de femmes âgées. Le membre le plus ancien de notre groupe s'adressa au peuple. On l'écouta avec attention. Chaque fois qu'il faisait mention de la Sainte Montagne, les assistants se signaient. Le vieux père Gérasime répondit avec émotion, les yeux embués, se signant et s'inclinant profondément à chaque mention de la Sainte Montagne, et toute l'assistance avec lui. Alors, notre jeune père Athanase se mit à distribuer des petites croix. Ce fut une vision incroyable! Chacun des fidèles présents voulut avoir ce don de la Sainte Montagne. On entendit de nombreux cris! « Petit père, petit père! », et une multitude de mains s'ouvraient en direction du donateur. Nos yeux devenaient humides d'émotion. Le père Anatole souriait, ravi. « Si vous n'étiez pas venus à l'improviste, si on avait prévenu les gens que des moines de la Sainte Montagne seraient ici aujourd'hui, il ne serait resté aucune place libre dans l'église », dit le père Gérasime. Nous eûmes du mal à prendre congé. Tous voulaient recevoir notre bénédiction, et tous nous demandaient de prier sur la Sainte Montagne. Mais qui serait capable de décrire les bénédictions de la Mère de Dieu que ces vieilles femmes avaient tendrement répandues sur nous? Nous nous séparâmes d'elles. Notre chemin nous mena alors au Département des relations extérieures du patriarcat. Mais l'événement que nous venions de vivre était plus fort que notre curiosité de découvrir ce qui nous attendait. Nos pensées et nos impressions étaient encore à l'église de la Sainte-Ascension, avec les serviteurs de Dieu, Gérasime et Anatole, aux côtés des anges « aveugles » et des mains tendues vers le père Athanase.

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