Editions Orthdruk 2025 208 pages
Diffusion en France par le Monastère de la Transfiguration
La prolifération des moyens techniques génère un flux visuel unique dans l'histoire. Ce déluge s'accompagne d'interrogations cruciales, parce que l'être humain marche dans l'image qui le forme, l'habite et le transforme.
Quelles sont nos images ? Comment s'infiltrent-elles en nous, instrumentalisent la mémoire et agissent sur nous ?
Quel rôle attribuer à l'art et quels sont les enjeux de la vision du monde offerte au regard ? Quelle attention accorder au visage ? Et qu'en est-il de l'impact du visuel sur les enfants ?
Question ultime et centrale : comment justifier une image de Dieu ? En quoi façonne-t-elle sa perception, entraîne-t-elle l'adhésion ou le rejet ? Lieu d'affrontement, elle s'est développée conjointement dans la chrétienté d'Orient et d'Occident avant d'amorcer un grand écart, lourd de conséquences. Quels sont les incidences d'une telle image, ses dérives à travers l'histoire et ses critères d'authenticité ?
Remercions les éditions du monastère d’Ormylia, qui nous offrent, traduit en français, un nouvel enseignement de Geronda Aimilianos, portant sur un des grands textes de ce recueil de trésors spirituels qu’est la Philocalie : le Discours sur la vigilance de saint Hésychius de Batos. Hésychius de Batos et Geronda Aimilianos ont comme point commun d’être de véritables théologiens, de ceux « qui nous parlent d’un pays où ils sont allés ».
D'emblée Jésus nous initie à une Prière qui n'est pas individuelle, mais qui suppose une communion entre les croyants, une communion d'Église. Il ne commence pas par l'adjectif possessif singulier qu'il serait logique d'attendre : « mon Père qui ... », mais par le pluriel : « notre Père ... ». Ceci est déjà une révélation, capitale à plus d'un titre. Ce n'est pas seulement parce que plusieurs Disciples sont réunis que Jésus leur enseigne une Prière collective, mais parce que si chacun peut s'adresser à Dieu, c'est en tant que membre d'un seul Corps, celui du Christ. C'est donc au nom de tous les membres du Corps du Christ que nous pouvons avoir « l'audace » de nous adresser à Dieu en l'appelant « notre Père ».
Une découverte, ou redécouverte s’impose. Qui est Celui qui s’est révélé à Moïse dans le Buisson ardent ? Comment Dieu est-il venu à la rencontre de l’être humain et dans quel but ? Pourquoi s’est-il pareillement dépouillé de sa puissance en s’incarnant en la personne de Jésus-Christ ? Quel crédit accorder à son annonce par des Prophètes ? Comment expliquer sa divino-humanité ? Comment a-t-il vécu ici-bas et quel est son message d’amour signé par son Sang ? En quoi consiste son modèle de plénitude humaine et d’accomplissement ? Qui sont ses vrais disciples ? Quel lien avec le Père, l’Esprit Saint et l’Église ? Et tant d’autres questions cruciales présentées avec ouverture et cohérence. Comment aimer et suivre quelqu’un que l’on ne connaît pas, peu ou mal ?
Un roman de Marc Andronikof sur la vie de Tamar 1ere, reine de Géorgie (1160 - 1213)
« L'amour était ce que faisait régner Tamar autour d'elle, dont elle entourait et recouvrait tous ceux qui voulaient bien l'accepter. Elle aimait Youri et pria jusqu'à la fin pour lui, elle aimait ses sujets même après qu'ils eurent commis de terribles et mortelles stupidités [ ... ], elle pardonnait à ses ennemis les plus acharnés, tout en défendant au mieux son royaume. Elle parvint à surmonter, à dissoudre, à résoudre en elle, la contradiction profonde qui existe entre le chrétien et le souverain. Quels sont les exemples dans l'histoire? Ils n'abondent pas. Je ne vois que l'empereur Constantin le Grand, égal-aux-apôtres, et le prince Vladimir de la Rus, qui puissent soutenir la comparaison et ce, à la fin de leur vie. Chez Tamar, ce fut une constante de toute son existence. Nous avons été les spectateurs et les acteurs d'un règne incroyable. Satan, rejeté hors des frontières du royaume était contraint de se résigner à n'y faire que de brèves incursions. Il n'était pas enchaîné mais tout au moins entravé. C'est pour cela que j'écris, pour témoigner de cet âge d'or apocalyptique.»
Ce roman nous plonge dans la Géorgie médiévale, dressant un tableau historique extrêmement émouvant du règne de la Reine Tamar, figure emblématique de l'histoire étonnamment mouvementée de ce pays. Ce singulier récit, composé dans un style éblouissant, est admirablement ficelé, laissant s'entremêler les destins de tous les personnages qui furent témoins de ce règne sans pareil. Chantée au fil des siècles par tous les grands poètes géorgiens, en commençant par son contemporain Chota Roustaveli, la Reine Tamar figure au rang des Saints de l'Eglise orthodoxe qui la célèbre le 1er (14) mai.
Le commentaire de la Vie de saint Nil de Calabre s'inscrit dans la série des catéchèses que l 'Archimandrite Aimilianos assurait à ses enfants spirituels. Faite au cours de l'année 1977, l'exégèse de ce texte est le fruit de sa communion avec les saints et de son expérience personnelle qu'il nous transmet « comme dans un miroir »à travers la vie de saint Nil.
Saint Nil vit le jour en 910, au sein d'une des plus illustres familles de Rossano, la capitale de la Calabre. Placée sous la protection de la Mère de Dieu, ce fut la seule ville de la région qui échappa aux incursions des Sarrasins.
La Terre sainte d'Israël est un lieu unique, qui marque au plus profond de son être tout pèlerin y posant le pied. C'est là que la grâce du Dieu-Homme jaillit de la terre vers le ciel, puis du ciel vers le cœur de chaque homme, le transfigurant. C'est là, en effet, que s'accomplissent les noces du ciel et de la terre dans ces épousailles mystiques unissant la réalité palpable à l'évidence immatérielle, Aucune parole humaine ne suffirait à chanter la solennité et la grâce jaillissant de ce lieu.
Pourtant, Jacques Agbodjan tente ici par ces hymnes de nous faire goûter à ce à quoi l'on goûte lorsque l'on se rend en Terre d'Israël. Les mots se substituent aux pierres, les syntagmes aux ruelles, les sentences aux murmures, les images aux fragrances. Ces lignes nous laissent sentir le baume indéfinissable s'exhalant de cette terre et contempler le silence imperturbable et mystérieux qui y règne malgré le tumulte incessant qui s'y loge. Nous sommes longés dans un lointain qui nous est si proche que l'on croirait presque qu'il nous est intérieur.
Que le Seigneur nous donne, à la lecture de ces pages, de trouver dans notre cœur la Jérusalem immatérielle qui l'habite.
Métropolite Joseph
Dialogue de deux solitaires sur la Prière de Jésus.
Hiéromoine Hilarion (Domratchev)
« Ce livre, écrit avec l'aide de Dieu, n'a qu'un but : expliquer aussi complètement que possible en quoi consiste la Prière de Jésus, elle qui, suivant l'enseignement unanime des saints Pères, est la racine et le fondement en même temps que le sommet et la perfection de la vie spirituelle. Toute l'insistance de nos paroles ne vise qu'à cela. Nous mettons toujours cette Prière au-dessus de toutes les autres vertus, dont aucune ne l'égale lorsque la Prière atteint les degrés les plus élevés. »
Extrait du chapitre «Du Statut des débutants et de ceux qui vivent en cellule»